Mémoire – Cheikh sidi Benyelles

En ce jour du 14 Septembre de l’an 1911 de l’ère commune le doyen des maîtres soufis algériens contemporains le cheikh sidi Benyelles s’exile à Damas après sa proclamation :

 » J’ai pensé un jour enseigner les Mawaqifs de l’Emir Abdelkader. Par hasard mais il n’y a pas de hasard un de ses fils l’émir Abdelmalek l’algerien me fit une visite secrète à Tlemcen et m’offrit l’ouvrage me confiant la mission de l’enseigner à la grande mosquée .

Durant la même période les autorités coloniales décidèrent d’appliquer la loi de 1899 de la conscription militaire obligatoire pour les musulmans. J’étais arrivé au mawqif où l’émir explique le sens profond de la hijra vers Dieu et son prophète.

Je refuse que nos enfants partent servir la France. J’ai décidé de m’exiler en Syrie bénie par notre Prophète sur lui prière et paix. J’appelle tous les tlemceniens à l’exil vers les terres de l’Islam . Je les appelle à ne pas envoyer leurs fils dans l’armée française car ils ont colonisé notre pays spolié notre terre et imposé leur religion et leur culture.

Je laisse à ceux qui restent des recommandations et un testament spirituel. Rééditez les Mawaqifs de l’Emir Abdelkader que la censure coloniale a interdit. Mon neveu moqaddem de la zaouia continuera à l’enseigner en séance hebdomadaire à la grande mosquée. Ma zaouia rahmat Allah doit poursuivre sa mission d’enseignement aux garçons et aux filles dans la langue arabe le calcul et la mémorisation du Coran sacré. Les moqaddems seront désignés après consultation et continueront à initier au soufisme par l’éducation et la science soufie qui conduit à la Vérité et la connaissance de Dieu dans la conscience et l’apparence…. »

Cheikh Sidi Benyelles

(extrait du décret religieux de

l’exil légal)

Traduction interprétative

par Pr.Sari Ali Hikmet

président